Certains prénoms sont fictifs, les témoignages sont malheureusement réels…
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André, 74 ans, un rescapé !
« Ce 3 octobre, 9h12. Je rentre chez moi tranquillement. Je traverse le boulevard Rabelais à l’endroit pour les piétons, comme tous les jours depuis 17 ans que j’habite là, à la différence que désormais il y a un plateau pour la sécurité des piétons… Et arrivé à la moitié de la traversée, une voiture me percute et me tape au niveau de la cheville droite. Je sens un choc, je tombe, la tête par terre. Je suis complètement sonné… Je vois la voiture accélérer et repartir…
Des témoins de la scène viennent me relever et quand j’essaye de reprendre la marche, j’ai très mal.
Je suis allé voir un médecin… Le lendemain et les jours qui ont suivi, je me suis trouvé mal, très mal. Complètement traumatisé et stressé. Dans un état psychique et mental horrible… J’étais très très mal de penser que je pouvais me faire écraser comme ça à côté de chez moi. J’ai fait plein de choses dans ma vie, j’ai traversé le monde !! Et c’est dingue de penser que maintenant je peux me faire tuer en traversant pour rentrer chez moi ! Cet endroit est devenu hyper dangereux. C’est de la folie ce boulevard depuis qu’ils ont changé la circulation !
Je suis allé porter plainte à la police contre X puisque la voiture s’est sauvée… mais la véritable cause, c’est cette nouvelle circulation, car tout le monde est très nerveux à présent : les piétons ont peur et les automobilistes sont de mauvaise humeur. Ce n’est plus une circulation de ville, c’est une circulation d’autoroute ! »
Valérie, rue Labbé
« Les embouteillages rendent impossibles les interventions des services d’urgences (Police et SAMU) rapidement. Tous ces véhicules pour essayer de passer plus vite activent les sirènes très très régulièrement…
si ce n’est tout le temps… »
Rachid, 45 ans, boulevard Rabelais
« Le chemin des écoliers du côté Dubout ou des 4 boulevards ou encore dans d’autres rues n’est pas sécurisé. Il suffit d’observer. Julie Frêche et Michaël Delafosse utilisent cet argument pour justifier la fermeture de Dubout, mais ils ont rendu ce chemin encore plus dangereux. Les enfants se croyant en sécurité slaloment entre les plots jaunes sans voir ce qui arrive derrière eux. Ils traversent sans se préoccuper des voitures qui arrivent pour entrer dans le quartier Mion. D’ailleurs les habitants du quartier se trouvant juste derrière le collège prennent la rue des clématites à contre-sens ! »
Caroline, 43 ans, boulevard Vieussens
« Nous avons une petite fille. Elle a 5 ans et demi. Un samedi, nous empruntions la bande cyclable de notre boulevard lorsque nous avons été frôlées par un camion. Dans la panique, nous avons fait une embardée et je nous suis, très sincèrement, vues mourir. Je ne prends donc plus le vélo avec elle. C’est incompréhensible, car ces boulevards tout proche de l’Écusson et de ses commerces, traversants est ouest, nous semblaient adaptés à une bande cyclable sûre, épousant la logique de dépollution du centre ville. »
Gilles, rue Bastide
« Pour amener mon fils à la crèche en vélo, le plus court chemin ce sont les boulevards Rabelais, Vieussens et Berthelot. Mais ils ne sont qu’un gigantesque embouteillage le matin et le soir. J’ai peur que ça ne fasse empirer l’asthme du nourrisson dont il souffre déjà. Je préfère faire un détour afin de les éviter. »
Frédéric, 55 ans, consultant en télétravail
« Du trafic toute la journée certes : je n’arrive plus du tout à me concentrer… Je passe beaucoup plus de temps sur mes dossiers… au moins 1h à 2h de plus tous les jours. Mais ce qui m’irrite le plus, c’est que je ne dors plus correctement. Toute la nuit, des passages de motos, camions et véhicules avec sirène me réveillent plusieurs fois par heure ! J’en souffre énormément ! Je suis devenu très irritable ! J’en veux terriblement à notre maire pour cette injustice. Avant, j’étais au calme ! Maintenant, je baigne, stressé, dans le bruit !! Pourquoi ??? »
Paul, Pharmacien et Docteur en biologie de santé, boulevard Rabelais
« Résident des 4 boulevards, j’ai la chance d’avoir une très jolie terrasse et de travailler dans une entreprise qui met à disposition des vélos à assistance électriques. Terrasse que nous avons plantée et décorée avec beaucoup de bonheur ma compagne et moi. Vélo que j’utilisais avec plaisir quotidiennement pour me rendre au travail ou aller faire quasiment toutes mes activités. Depuis le 27 juin, ces deux bonheurs simples sont devenus sources de frustration, de colère, de détresse et de peur ! Oui, notre vie de tous les jours a basculé depuis ces décisions incompréhensibles entraînant l’arrivée de dizaines de milliers de véhicules sous nos fenêtres et sur nos beaux boulevards. »
Claire, 35 ans, cité Mion
« On est désormais enclavés dans la cité Mion. Pollués par le bruit du boulevard Rabelais !! Et les accès sont devenus compliqués. Pourquoi faire un si grand tour dans les bouchons pour rejoindre Prés d’Arènes. »
Nelly, 25 ans, boulevard Berthelot
« À chaque camion qui passe sous mes fenêtres, boulevard Berthelot, j’attends le prochain avec angoisse tant le nombre de ces véhicules est devenu monstrueux.
Parlons aussi des véhicules de secours qui, se trouvant bloqués au milieu des bouchons, activent leurs sirènes hurlantes et se donnent un petit air new-yorkais sans doute ???
On en a MARRE de tout ce bruit et de cette pollution sonore et olfactive : NOTRE SANTÉ EST EN GRAND DANGER !!! »
Catherine, rue de Porto
« Nous avons beaucoup de bruits du boulevard Rabelais que nous entendons, mais aussi devant chez nous, rue de Porto. En effet, nous subissons le passage rapide des véhicules sortant de la cité Mion (il y en a beaucoup), et ceux venant de l’extérieur (je ne sais pas d’où), qui pour éviter les embouteillages, traversent la cité Mion, nous avons donc des nuisances devant et derrière… »
Alain, Médecin, boulevard Berthelot
« Ces modifications de circulation concentrées sur les 4 boulevards n’ont pas fait l’objet de concertations ni d’études préalables. L’impact sur notre état de santé va être majeur à court et à long terme. Les plus fragiles d’entre nous en ressentent déjà les conséquences par des crises d’asthme plus nombreuses et plus fortes. J’insiste particulièrement sur l’aspect POLLUTION atmosphérique et pollution sonore, qui ont des conséquences de SANTÉ PUBLIQUE qu’aucune municipalité ne peut négliger… »
Philippe, 73 ans, boulevard Berthelot
« 29 ans que j’habite Berthelot et mon quartier est devenu INVIVABLE ! 7 ans que je me bats contre une fibrose pulmonaire et l’air est devenu IRRESPIRABLE !! Aller à pied tranquillement chez mon kiné place du 8 mai ne m’est PLUS POSSIBLE !!! Avec ces bouchons monstrueux et leurs émissions de polluants, la vie est devenue CATASTROPHIQUE !!!! BRAVO POUR L’APAISEMENT POUR TOUS PRÔNÉ À TOUT VA PAR LA MUNICIPALITÉ… ON ADORE ! »
Une dame âgée, boulevard Berthelot
« Ah oui merci pour la manifestation. J’irai si je peux, car vous savez, je suis vieille maintenant, et marcher pendant 1 heure… On compte sur vous. Ce beau boulevard avec ses maisons, ses allées de platanes, tout est pollué. »
Katia, 58 ans
« Devoir se lever à 5h du matin pour pouvoir aérer son appartement sur Berthelot : INADMISSIBLE !! On en viendrait presque à regretter le COVID et son confinement.
Au moins on a tous joué collectif dans cette épreuve ! On pouvait TOUS laisser les fenêtres ouvertes et vivre au calme ! QUE LES AXES DE CIRCULATION NE SOIENT PLUS CONCENTRÉS SUR UN MÊME QUARTIER !!! “PARTAGER” ENTRE TOUS LESDITS PROBLÈMES SERAIT DIGNE D’UNE POLITIQUE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE NON ??? »
Jocelyne, cité Mion
« Le quartier pour autant apaisé, est aujourd’hui cloisonné et subit le contrecoup des bouchons des 4 boulevards. L’infirmière ne veut plus venir par peur de perdre 1/2 h dans le trafic. Des voisins m’ont rapporté le même genre de conséquences corollaires. L’impact de la circulation sur les 4 boulevards est largement plus important que l’on pouvait le penser initialement. »
Danielle, cadre de la fonction publique, 43 ans
« Je n’en peux plus : du trafic à toute heure du jour et de la nuit ! Des poids lourds défilent même entre 3 heures et 7 heures du matin. Le plateau ralentisseur n’en parlons pas ! Je suis réveillée tous les jours de la semaine à 4h30 par un camion frigorifique et je ne parviens pas à me rendormir jusqu’au lever fixé à 6h00. Je suis crevée ! Je perds en performance au travail : concentration, sautes d’humeur, inattention sur la route… Je passe les week-ends à essayer de compenser ou bien à fuir ma maison… »
Un commerçant, place Carnot
« De toute façon, je vais vous dire, moi : les gens ne sont pas contents. Y a une pauvre mamie qui m’a dit qu’elle avait tout perdu. Elle devait retourner vivre dans une maison près de sa fille à l’autre bout de la France, mais là, elle ne sait pas comment elle va vendre maintenant son appartement pour se financer.
Et puis moi, je vois bien que la fréquentation baisse. Ils veulent faire une belle place, et mettre des bancs. Pendant que de l’autre côté, vous inhalez de la fumée à longueur de journée. »
Valérie, boulevard de la Perruque
« J’habite boulevard de la Perruque. Le trafic m’est insupportable. De mon point de vue, la meilleure solution reste la réouverture d’Albert Dubout dans le sens est vers ouest avec la réouverture de la rue maréchal Leclerc qui enclave d’autant plus le quartier de Prés d’Arènes… »
Une maman, boulevard Rabelais
« Nous attendions un heureux évènement. Entre le dérangement, le stress et l’angoisse liés aux travaux, puis l’afflux de circulation ininterrompu, j’ai eu des problèmes de pression artérielle excessivement élevée, alors que je suis de nature à avoir une tension basse. A priori liée au manque de sommeil et au stress permanent. Ce qui devait arriver arriva… Nous sommes très tristes… »
Marie-Thérèse, 86 ans
« C’est simple : je ne sors plus. J’ai peur de toute cette circulation. J’ose plus trop sortir avec tous ces véhicules et ces gros camions… Et mon aide à domicile me dit qu’elle ne va plus venir, car c’est trop bouché ! On va nous laisser crever comme ça ?! »
Clémence, 24 ans, boulevard Rabelais
« Je ne travaille pas loin, là-bas, à 5 minutes à pied. C’était cool jusqu’à tout ce b… sans nom. Impossible de dormir, ça pue les pots d’échappement jusqu’à chez moi. Vous comprenez, je vis au rez-de-chaussée. De toute façon, je suis locataire. Dans un mois je pars ! »
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