Le collectif des 4 boulevards est un groupement apolitique de riverains citoyens représentatifs de la diversité montpelliéraine et révoltés par une injustice criante : celle de subir les conséquences négatives de la refonte du plan de circulation de la Ville de Montpellier initiée en juin 2022.
Portant en haute considération les enjeux de protection de l’environnement à l’échelle de notre ville, de la qualité de vie et du bien-être de tout un chacun, nous soutenons pleinement l’ambition de nos élus : celle d’amoindrir la place de la voiture en ville afin d’évoluer dans un environnement plus sain et apaisé et de protéger la santé des habitants du territoire de la pollution de l’air, mais nous ne pouvons accepter un triplement du trafic sous nos fenêtres.
Nous sommes étudiants, actifs du secteur public ou privé, chômeurs, travailleurs indépendants ou encore retraités ; célibataires, en couple, en famille, avec ou sans enfants ; propriétaires ou locataires. Nous sommes piétons, cyclistes, usagers de transports en commun, et parfois automobilistes.
Nous avons tous fait le choix de vivre sur ces boulevards pour l’excellence de son cadre de vie permise par la grande proximité du centre-ville, autorisant nombre de nos déplacements du quotidien à pied, la place faite à des arbres remarquables et une circulation limitée jusqu’en 2020…
Notre revendication : un apaisement pour tous, pour TOUS les Montpelliérains. Pour les riverains des 4 boulevards aussi !
Nos motivations sont simples : nous agissons pour notre santé, notre sécurité et celles de nos enfants ! Nous nous sentons bafoués par ce nouveau plan de circulation imposé sans concertation et, manifestement, sans réelle planification.
Nous sommes déterminés !
Ce que nous voulons
Nous exigeons l’apaisement pour TOUS !
Nous affirmons notre droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Nous usons de notre devoir de prendre part à la préservation de notre environnement.
Aussi, nous rejetons toute possibilité de sacrifier drastiquement la santé et la sécurité des uns pour offrir un surplus de confort marginal aux autres dans un pays démocratique et attaché aux valeurs républicaines : liberté – égalité – fraternité !
Sans attendre nous exigeons :
- un retour au niveau de trafic antérieur au nouveau plan de circulation ;
- la fin de l’autorisation dérogatoire accordée au trafic de poids lourds ;
- la communication des données brutes et exhaustives de trafic et de pollution, sans retraitement ni dissimulation.
Une diffusion de l’information sélective, un difficile accès à l’information, l’absence de concertation pour un projet majeur
- Deux réunions dites de concertation se sont tenues pour les quartiers Mion – Saint Martin et Strasbourg – Carnot, pour lesquelles les habitants des 4 boulevards n’ont même pas été conviés (double erreur de boîtage d’après nos élus), bien que les plus impactés par le projet qui allait être présenté.
- Les habitants des 4 boulevards ont été informés le lendemain du démarrage des travaux par simple tract dans leur boîte à lettres, sans toutefois en connaître la teneur. Chaque jour, ils découvriront crescendo l’avancement des travaux… Tranchées condamnant l’accès à la rue des Narcisses pendant plusieurs semaines, suppression de places de parking… et des travaux de nuit, entre 19h00 et 5h00 du matin à des niveaux sonores atteignant les 89 dB après une journée de travaux déjà bien bruyante initiée à 7 h00 du matin !
- Le collectif, ainsi nouvellement constitué, a demandé, par voie de courriers en recommandé avec accusé de réception, l’accès aux décisions administraives statuant du projet (arrêtés ou délibérations), l’état des lieux préalable objectivé notamment par le plan de comptage des boulevards, ainsi que par les mesures de bruit et de pollution initiales, et l’étude d’impact du projet. Les trois courriers restent à ce jour sans réponse. Le collectif a donc saisi la CADA, la Commission d’accès aux documents administratifs, autorité administrative indépendante chargée de veiller à la liberté d’accès aux documents.
- Lors d’une rencontre le 28 septembre avec Michaël Delafosse et Julie Frêche, un comptage de véhicules a été présenté uniquement pour le « sens historique », selon les termes de l’élue aux mobilités, d’ouest en est. L’impact du flux de véhicules dans le sens inverse, d’est en ouest, nouvellement mis en circulation, est pourtant bien réel mais est délibérément ignoré. Ainsi, les chiffres présentés révèlent que le flux de véhicules a été multiplié par 3.
La santé et la sécurité n’attendent pas !